BOB WOODS
Musique de film mais forcément sans film.. La musique de Bob Woods sonne comme une profession de foie dépouillée de ses accessoires, dévoile les tourments et les bonheurs de l’auteur, suscite des émotions proches à celles découvertes lors des premières écoutes de Vert (Sonig) ou Greg Davis. Multipliant les effets et les jeux de matières, la musique fragile compose une complainte douce et envoûtante, montrant peu à peu sa complexité entre structures rythmiques minimalistes et programmation ripée sur laquelle on danse de traviole. Un terrain de jeu pour une chorégraphie partitionnée, un plan séquence pédestre, une montée vers les nuages.. Avant de retomber sur le sol ; le nez dans la terre et les mottes d’insectes.
BOB WOODS « Attic 05 » (Plastiqpassion.com)
Le webdisque de Bob Woods, téléchargeable gratuitement sur le net label plastiqpassion, a été enregistré à Barcelone l’été dernier, sur la terrasse d’un appartement, entre l’aéroport et la cuisine. Un disque sujet à l’air chaud qui circule dans les fréquences et les voilages, qui pique la peau et fait tinter le cristal. Les titres évoquent des fables ou des haïkus renvoyant à des mécaniques organiques, des harmonies sourdes et des filets de mélodies portés par le bruit des vagues, entre la rumeur de la rue et un entrelacs de samples. Comme dans un film de Chris Marker où l’on tenterait de décoder un message caché dans le microsillon d’un vinyl, encrassé par les peaux mortes d’un dj de la sagrada familia. (TRAX)
Bob Woods
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